Il y a 17 fontaines à Cotignac. Lorsque les habitants sont venus s’installer au pied du rocher, les Municipalités voulaient fournir en eau potable toutes les familles. Pour cela, elles achetaient des sources, construisaient des fontaines et installaient des canalisations minutieusement entretenues. La population grandissant, le nombre de fontaines a augmenté, elles se sont éparpillées sur toute la commune.
La Fontaine du Rocher (restaurée en 2011)
La Fontaine du Plan de Giraud, 1791
La Fontaine des Quatre Saisons (classée aux bâtiments de France)
La Fontaine de la Cascade (restaurée en 2002)
La Fontaine des Deux Places
La Fontaine St Sébastien et son lavoir, 1803
La Fontaine de la Gorguette (restaurée en 2000)
Au sommet du rocher se dressent fièrement deux tours médiévales.
Leur présence a reçu diverses explications. Certains en font des greniers à grains romains, d’autres parlent de tours sarrasines.
Ces deux tours, de forme rectangulaire, sont de taille différente. Il s’agirait, d’après d’autres recherches, d’une tour de guet (la plus petite) et d’une forteresse (la plus grande).
En tout état de cause, ce seraient deux tours de défense.
Elles n’ont, en guise de porte, qu’une ouverture située à plusieurs mètres au-dessus du sol. On y accédait par une échelle qui était ensuite relevée pour empêcher les ennemis d’entrer. Il y a à l’intérieur des trous à côté de la porte qui servaient à placer un bois pour la bloquer.
La grande tour était accessible, disait-on, à partir de la « Grande Salle » à l’intérieur du rocher. Il semblerait, selon des études archéologiques, qu’il y aurait une salle voûtée à sa base, dans laquelle on entreposait vivres, armes… On accédait à l’intérieur de la tour par un oculus situé au centre de la voûte. Une ouverture se situe à 6 mètres de hauteur.
Sur son mur Nord, on peut voir qu’au niveau de la meurtrière, il y avait avant celle-ci une fenêtre géminée (une fenêtre double séparée en son centre par une colonne) avec des coussièges (sorte de bancs bâtis dans le mur de part et d’autre de la fenêtre qui servaient souvent de bancs de veille pour la surveillance).
En effet, ces tours servaient vraisemblablement de vigie pour surveiller la plaine de St Martin au nord et la vallée au sud.
Leur datation est difficile. Elles pourraient dater du XIè siècle, date également du premier château qui existait en 1032. Le Seigneur avait en effet construit son château au bas du Rocher, là où s’était installé le village dès le XIè siècle pour se mettre à l’abri des pillages et des invasions grâce à cette immense barre de tuf. Mais selon des études géologiques, elles dateraient plutôt du XIVè siècle.
Elles ont été endommagées à l’époque des guerres de religions et se sont dégradées au cours des siècles, perdant notamment leur socle. Elles ont été entièrement rénovées en 1994 sous le contrôle de Monsieur Farhner, architecte des Bâtiments de France, et ont ainsi retrouvé leur grâce et leur noblesse au sommet de la roche, surplombant ainsi, aujourd’hui encore, le village.
Texte réalisé à partir des écrits de Monsieur G.H BLANC,
en collaboration avec Nicolas Vassal, délégué au patrimoine